Publications

MARTYR GEORGES LE NOUVEAU

Augustin Sokolovski

Le 8 juin, l'Église célèbre la mémoire du saint martyr Georges le Nouveau. Ce saint a souffert pour le Christ pour avoir refusé de se convertir à l'islam. Selon la tradition de vénération des saints, en raison de la similitude de son nom et de son martyre avec saint Georges de Lydda, l'Église a nommé le martyr Georges le Nouveau. Le saint est vénéré comme un nouveau martyr. C'est ainsi que l'orthodoxie appelle les saints qui ont souffert pour leur foi en Christ pendant la période de domination musulmane, puis du régime communiste.

Ce nom lui-même est très important, et ne se réfère pas tant à la chronologie qu'au fait que, contrairement aux anciens martyrs, ces saints ont été privés de la vie, formellement non pas à cause du christianisme lui-même, mais à cause de calomnies artificielles et d'autres circonstances.

Georges vivait à Sofia, en Bulgarie. Ses parents étaient âgés mais n'avaient pas d'enfants. Georges leur fut donné par Dieu par de ferventes prières. Il reçut une bonne éducation et fut élevé dans une piété sincère.

Le saint fut calomnié devant les autorités, accusé d'avoir prétendument promis d'embrasser l'islam, mais d'avoir changé d'avis et d'y avoir ainsi renoncé. Il s'agissait apparemment d'une méthode éprouvée. Après tout, le Coran interdit de contraindre les chrétiens à se convertir à l'islam. L’accusation d’une prétendue promesse d’abdication a évidemment été utilisée pour contourner cette interdiction directe. De même, saint Jean le Nouveau et sainte Argyrie, deux siècles plus tard, furent accusés d'avoir rompu une promesse d'abjuration, prétendument faite devant témoins.

Saint Georges fut battu à coups de bâton, torturé, arrêté, puis brûlé vif. Une circonstance aggravante à la malveillance de ses meurtriers fut leur tentative de brûler des cadavres d'animaux avec lui, afin de rendre son corps inaccessible à l'enterrement. Mais une forte pluie éteignit les flammes, le corps du saint fut emporté par les chrétiens et ses reliques furent ensuite vénérées. En raison des particularités de la domination politique ottomane, sa glorification en tant que saint dut rester secrète. Cela s'est produit en 1515.

Après avoir pris Constantinople, l'Empire ottoman étendit rapidement ses possessions et conquit de nouveaux territoires. Il semblait que personne ne pouvait arrêter les Ottomans, qui s'ensuivirent l'islamisation et la discrimination des orthodoxes. Les États chrétiens n'étaient pas encore en mesure d'enrayer l'avalanche de ces conquêtes. Avant l'émergence d'une nouvelle puissance redoutable du Nord, comme les Ottomans percevaient l'Empire russe, qui, avec l'aide de Dieu et la volonté des dirigeants pieux, commença à se renforcer, repoussant finalement les Ottomans et protégeant les orthodoxes, il restait encore deux siècles à attendre. Avec l'aide de Dieu et la volonté de ses pieux dirigeants, celui-ci commença à se renforcer, repoussant finalement les Ottomans et protégeant la population orthodoxe et chrétienne en général.

« Heureux les doux », disent les Béatitudes. Dans l'impuissance visible de leur témoignage chrétien, les nouveaux martyrs de l'Église du Christ, Georges le Nouveau et bien d'autres, sont devenus une prière vivante pour la libération future de leurs frères et sœurs dans les territoires chrétiens. Les mains levées vers Dieu, les nouveaux martyrs préservent ceux qui les vénèrent comme leurs véritables frères et amis dans la grâce, du malheur, du danger et de la tentation de toute abdication. L'Église, la Société des Croyants, qui accomplit son pèlerinage vers la Jérusalem céleste dans l'Histoire terrestre, implore l'intercession de saint Georges le Nouveau pour recevoir le plus grand don de la persévérance. C’est ce que l’Église primitive appelait la grâce de garder la foi en Christ jusqu’à son dernier souffle.